Animation en 3D réalisée sous 3DsMax dans le cadre de mes études aux Beaux Arts de Poitiers, avec des sources préparées sous Illustrator. J'ai toujours été intéressé par un art engagé qui critique certaines pratiques de la société que je n'apprécie pas, plutôt que des concepts abstraits ou purement esthétiques. Ici je critique le formattage de la société vers une pensée unique, notre éducation nous influence à ne pas comprendre et donc ne pas apprécier les gens dont la manière de penser sort du lot. Il est par exemple normal de dédier sa vie à son travail, pourtant est-ce la manière logique et naturelle d'être heureux? Personnellement si je pense que le travail requiert énormément de sérieux et d'implication, je pense aussi que le but ultime n'est pas de purement gagner de l'argent, mais de faire quelque chose avec celui-ci, si possible pas uniquement pour assouvir des besoins naturels, mais pour profiter de la vie. Dans mon cas, voyager. L'argent est un besoin, pas une fin en soi. Or les gens qui pensent différamment des autres ne sont pas compris, ils font peur, et son exclus de la société. N'est-ce pas le cas des gitans par exemple? La raison principale du racisme qui les touche n'est-elle pas simplement l'incompréhension de leur manière de vivre non séculaire, qui ne rentre pas dans les cases?
Pour traiter ce thème tout en entrant dans ma thématique de projets de fin d'études d'utilisation de lettres en tant que personnages animés, j'ai choisi de le symboliser / personnifier via des lettres typographiques utilisant comme main armée des logos, jugeant des lettres manuscrites et les condamnant à entrer dans le moule, devenir des lettres typographiées. Bien entendu ce jugement arbitraire est conduit par le dollar, symbole de l'argent, car les décisions gouvernementales sont souvent basées sur le pouvoir suprême de celui-ci. Pourtant l'argent est-il une solution à tout? Dans le but d'en faire toujours plus, la recherche de toujours plus de productivité conduit à l'épuisement des ressources non infinies de notre planète et la destruction de celle-ci par le biais de la pollution... Un suicide en quelques sortes.
Au niveau du parti-pris visuel, tout comme pour le “Triste destin du pauvre petit i”, le concept était novateur, car si le clip “The child” m'a inspiré, celui-ci utilise des mots complets et non de simples lettres. Le nouvel habillage d'M6, avec le logo de la chaîne effectuant des actions dans un monde en 3D, comme s'il s'agissait d'un être humain, se rapproche de mon concept, mais celui-ci n'existait pas encore. Pour ce qui est de l'ambiance dans le tribunal je me suis largement inspiré d'un épisode de la 4ème dimension, l'homme obsolète, dont la mise en scène est digne des meilleurs films du cinéma.
Durée : 43 secondes (extraits)
2002
